Portrait croisé de Fleur et Fanny, qualiticiennes R&D chez Diabeloop

Diabeloop : Depuis quand travaillez-vous chez Diabeloop et quel est votre parcours ? 

Fanny : J’ai rejoint Diabeloop en juillet 2019 en tant que QARA Specialist. Je suis ingénieure de formation en technologies de l’information pour la santé et depuis 2013, je travaille dans le secteur des Dispositifs Médicaux (DM). Avant Diabeloop je travaillais en tant que consultante dans la mise en place de SMQ (Système de Management de la Qualité).

Fleur : Je suis chez Diabeloop depuis presque deux ans. Fanny et moi avons un parcours très différent. Je suis diplômée ingénieure biomédicale et je me suis spécialisée en data science appliquée au médical. J’ai occupé plusieurs postes de Data Manager, Data Scientist en R&D dans le secteur de la radiologie et des données de santé. C’est lors d’un stage de fin d’études où j’ai eu des missions combinant système de management de la qualité et dossiers techniques, que mon intérêt pour la qualité s’est révélé.  

Diabeloop : Quel est le cœur de votre rôle ? En quoi êtes-vous complémentaires ?

Fanny : Notre rôle de QARA Specialist chez Diabeloop est d’accompagner les équipes techniques dans la conception et de développement d’un logiciel DM. Nous sommes les garantes du processus de conception et de développement et veillons à ce qu’il soit correctement appliqué. Cela implique un travail de pair avec les équipes de développement et les personnes qui coordonnent les projets pour constituer les dossiers techniques qui sont présentés aux autorités réglementaires pour évaluation de la conformité de nos dispositifs.

Fleur : Rappelons qu’il n’y a pas un parcours unique pour accéder à ce poste. Au contraire, plusieurs voies sont possibles. La réglementation de notre secteur d’activité inscrit un cadre et la qualité (incluant les normes) est, en quelque sorte, une palette d’outils en support qui nous aide à nous conformer au mieux au cadre donné. Notre rôle de qualiticienne est de trouver les meilleures solutions pour se conformer aux normes, aux règles en vigueur sans entraver l’innovation. Je qualifierai notre rôle de “pivot”, à l’interface de plusieurs métiers. 

La force de Fanny se concentre davantage sur la méthodologie quand la mienne est plus technique. C’est en cela que nous sommes complémentaires. J’ai été amené à faire du code logiciel, du traitement de bases de données, des statistiques, du machine learning… Tout cela m’aide à comprendre les algorithmes et ce qui se cache derrière. Appréhender les aspects techniques c’est aussi une opportunité d’être plus critique et de parfois challenger les équipes de développement. 

Diabeloop : Méthode agile, cycle en V… Selon quelle méthode travaillez-vous ? 

Fanny : Notre méthode de travail est directement influencée par la méthode de travail des équipes de développement et il s’avère que chez Diabeloop c’est la méthode agile qui est privilégiée. La méthode agile offre un cadre et des pratiques dans lesquels on inscrit les échéances réglementaires, permettant ainsi de dérouler tout le process. Les rétrospectives régulières sont de véritables sources d’amélioration continue.

Diabeloop : Quelles sont vos principales missions de qualiticienne R&D ? 

Fleur : Nous sommes chargées de suivre les avancées des équipes de développement, de répondre aux organismes notifiés, de réaliser des audits internes, de constituer le dossier technique et de le maintenir, en transversal avec d’autres équipes. 

L’amélioration continue est le poumon de notre travail. Nous devons être capables de remettre en question les process pour considérer tant les nouvelles exigences (réglementaires, de notre environnement, de nos partenaires, etc) que les retours des personnes impliquées. 

Diabeloop : Qu’est-ce qui vous fait vibrer dans votre métier de QARA Specialist R&D ?

Fleur : Sans aucune hésitation, je dirai les interactions, aussi multiples que diversifiées. Notre fonction est transverse, cela nourrit véritablement la réflexion et ce qui est produit. Lorsque nous rencontrons un problème dans une situation donnée, toutes les personnes se mettent autour de la table pour échanger et mettre en place des solutions. Nous travaillons beaucoup en “Test and Learn”, approche directement impulsée des méthodes agiles. 

Ce qui me plaît beaucoup chez Diabeloop c’est que la qualité fait partie intégrante des projets, elle est directement impliquée dans les différents pôles. C’est très gratifiant, les parties prenantes du projet comprennent pourquoi on est là, les objectifs des actions que l’on mène, la valeur ajoutée de QARA, tout cela dans une dynamique de partage mutuel, alors même que dans une majorité d’entreprise, la qualité est le dernier maillon de la chaîne. Selon moi, cela fait vraiment la différence. 

Fanny : Je rejoins Fleur sur la richesse des échanges et la multiplicité des interlocuteurs et interlocutrices. J’irai même jusqu’à dire que nous sommes le liant, interconnectées avec beaucoup de départements. Pour comprendre la problématique, on ne peut pas être cloisonnées et travailler en silos. Le cadre réglementaire que nous impose notre secteur d’activité est très exigeant. Alors, comment fait-on pour que ce soit le moins lourd possible pour l’entreprise et pour les équipes tout en remplissant notre objectif commun de rendre les produits conformes et disponibles commercialement ?  

En tant que qualiticienne, nous avons aussi un rôle de sensibilisation, de formation à la qualité pour susciter l’adhésion des équipes. Chez Diabeloop, les équipes ont une bonne compréhension du cadre réglementaire et sont force de proposition. L’entreprise favorise l’ouverture et le fait que rien n’est ni figé ni acquis, il est toujours possible d’optimiser et de s’améliorer.

Diabeloop : Y-a-t-il des rituels dans votre organisation du travail et quelles sont les bonnes pratiques pour mener à bien vos missions ? 

Fanny : Tous les matins, nous échangeons avec les équipes techniques pour connaître l’avancée des développements et être là en support à leurs besoins et questionnements. 

Tout au long de la journée, cette écoute et ce support sont facilités par le fait que nos postes de travail sont sur les mêmes îlots que ceux des équipes techniques.

Pour exécuter nos missions de la manière la plus fluide possible, le partage dans notre équipe QARA R&D est essentiel, il faut que les informations circulent. D’une part, parce que nous pouvons rencontrer des problématiques communes et d’autre part, parce que comme une sorte de noyau, nous sommes chargées de centraliser et de rediffuser les mêmes informations aux équipes, toujours dans un souci d’harmonisation et de cohérence.

Diabeloop : Qu’aimeriez-vous dire à des potentiel·le·s candidats et candidates qui hésiteraient à postuler en QARA R&D ? 

Fleur : Pour être tout à fait honnête, je ne comprends pas pourquoi nous avons tant de mal à recruter dans nos métiers. L’image associée à la qualité est sans doute une partie de la réponse. Être le “couteau suisse”, toucher à tout… sont sûrement des freins potentiels pour certaines personnes. Et pourtant… Souvent perçue à tort comme la police, l’approche de la qualité n’est pas la même dans toutes les entreprises. Chez Diabeloop, nous sommes environ 10 personnes qualiticiennes pour plus d’une centaine de collaborateurs et collaboratrices, c’est dire l’importance qui est donnée à la qualité. Cette dernière sert le business et l’entreprise l’a compris. Chez Diabeloop, la qualité est un maillon central de la chaîne, complètement intégrée à chacun des projets, avec une personne référente dédiée. Cette approche permet des optimisations incrémentales. La qualité n’est pas isolée dans sa tour d’argent, uniquement là pour imposer des changements en bout de course. Les équipes de R&D ont pleinement conscience de l’impact et de la nécessité de la qualité et c’est là le plus grand défi. Lorsque des personnes techniques ont des automatismes de questionnements relatifs à la qualité, c’est déjà un succès pour nous. Et inversement, la qualité prend en compte les aspects et les impacts techniques. En qualité de QARA R&D, on se questionne de façon permanente sur comment combiner les contraintes normatives et la réalité du terrain, comment construire les process en fonction des méthodes de travail des équipes ? Pour que ce soit fluide dans les deux sens, on se soucie mutuellement des impacts qualité/techniques et c’est cela qui suscite l’adhésion. 

Fanny : Je leur dirai que notre quotidien n’est absolument pas monotone. C’est un métier très challengeant. Nous travaillons sur plusieurs fronts mais de façon structurée et organisée, à travers différentes cellules à l’intérieur du pôle QARA. Travailler pour une entreprise dans l’ère du temps qui développe des solutions logicielles, basées sur l’Intelligence Artificielle est extrêmement stimulant, riche techniquement et associé à divers challenges en termes d’aptitude à l’utilisation, cybersécurité et bien d’autres encore. 

C’est un environnement en mouvance permanente, qui nous fait grandir sur des sujets de pointe.

Diabeloop : Quel est votre retour d’expérience quant à Diabeloop en tant qu’entreprise ? Que faut-il apprécier pour travailler dans une telle organisation ? 

Fleur et Fanny : Personnellement, nous nous reconnaissons dans la mission de l’entreprise. Le diabète peut toucher tout le monde alors contribuer à l’innovation, à répondre à des enjeux de santé publique c’est mettre une pierre à l’édifice. Cela donne du sens à notre travail au quotidien. 

Diabeloop est une entreprise qui fait confiance à priori, à travers la liberté et l’autonomie qui nous sont confiées, la possibilité de faire du télétravail. La confiance induit la conscience professionnelle et la délivrabilité. L’entreprise nous met beaucoup d’outils et de matériel à disposition pour travailler, seul·e·s, en groupe, faire des ateliers, au bureau ou en télétravail. Certains outils collaboratifs peuvent être un petit peu déroutants pour des personnes qui sortent d’entreprises plus traditionnelles mais nous sommes bien accompagné·e·s et ce, dès les premiers pas dans l’entreprise. Diabeloop favorise la communication et cultive les retours constructifs. En phase d’hyper croissance, l’organisation maintient une proximité relative avec le management qui est rassurante et aide à garder le cap, on peut frapper à la porte, elle est ouverte ! 

Pour travailler chez Diabeloop, il faut s’intéresser et éveiller sa curiosité. Il faut aimer les défis et faire preuve de persévérance. Nous avons parfois l’impression d’avoir face à nous quelque chose de grand, d’insurmontable mais un pas après l’autre on avance. Il faut savoir adopter une attitude, il faut aimer centraliser et communiquer. Tout va très vite chez Diabeloop et les équipes fusent. On peut changer de route rapidement, cela demande de s’adapter en permanence. Il faut accepter d’essayer, que potentiellement ça ne va pas fonctionner, qu’on va prendre du retard… Finalement, nous faisons toujours le meilleur pour l’entreprise. Dans un environnement en mouvance perpétuelle, nous devons être capables de prioriser.